Sacrements

Les 7 sacrements de L'Église


Les sacrements sont des signes visibles du don gratuit (la grâce) de Dieu, institués par le Christ et confiés à l'Église. Par les sacrements, le croyant entre et participe à la vie divine. Les rites visibles (eau, imposition des mains, onction...) sous lesquels les sacrements sont célébrés, signifient et réalisent les grâces propres de chaque sacrement (pardon de Dieu, vie de Dieu par le baptême, service des frères par l'ordination...)

L'Esprit Saint prépare aux sacrements par la Parole de Dieu. Les sacrements fortifient et expriment la foi, leur fruit, s'il est d'abord personnel, contribue aussi à la communion de toute l'Église. « Une âme qui s'élève, élève le monde ».

L'Église célèbre les sacrements comme communauté structurée par les fidèles du Christ où chacun selon sa vocation particulière : les ministres ordonnés (diacres, prêtres et évêques), catéchises, lecteurs, missionnaires... assure la communion du Peuple de Dieu.

Les sacrements sont de trois ordres : les sacrements de l'initiation (baptême, confirmation, eucharistie), les sacrements de guérison (pénitence et réconciliation, l'onction des malades), les sacrements au service de la communion (le sacrement de l'Ordre, le Mariage)

« Le sacrement est le signe qui remémore ce qui a précédé, à savoir la passion du Christ ; qui met en évidence ce qui s'opère en nous par la passion du Christ, à savoir la grâce ; qui pronostique, je veux dire qui annonce à l'avance la Gloire à venir » Saint Thomas d'Aquin (Somme Théologique Partie III, Question 60, Article 3).


1. Le baptême
Le nom du Baptême vient du geste qui le réalise: baptiser signifie « plonger », « immerger ». La plongée dans l'eau signifie pour celui qui demande le baptême (le catéchumène), son union au christ dans sa mort et sa résurrection. Il est comme une « nouvelle créature »

Les grands événements de l'histoire de l'Alliance de Dieu avec l'humanité, rappelés dans la célébration de la nuit de Pâques (Vigile Pascale) annonçaient déjà le Baptême. Par exemple, la traversée de la mer Rouge, véritable libération d'Israël de l'esclavage en Égypte, annonce la libération du péché par le Baptême. Par sa Pâque, sa mort et sa Résurrection, le Christ a ouvert à tous les hommes les sources de la vie éternelle.

Le Baptême se donne donc en plongeant le catéchumène dans l'eau, ou en lui versant de l'eau sur la tête, en invoquant la Sainte Trinité: Je te baptise au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit.

Ce que dit le catéchisme de l'Église.
Le Baptême est le plus beau et le plus magnifique des dons de Dieu... Nous l'appelons don, grâce, onction, illumination, vêtement d'incorruptibilité, bain de régénération, sceau, et tout ce qu'il y a de plus précieux (...)


2. La confirmation
"La confirmation accomplit le don du Baptême. C'est le sacrement qui donne l'Esprit Saint pour nous enraciner plus profondément dans notre vie d'enfant de Dieu, nous unir plus fermement au Christ, rendre plus solide notre lien à l'Église, nous associer davantage à sa mission et nous aider à rendre témoignage de la foi chrétienne par nos paroles et nos actions.

Comme le baptême, la confirmation imprime dans le chrétien une marque ineffaçable. Ce sacrement ne peut donc être reçu qu'une seule fois.

Voir ce que dit la "Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains (Rm 8, 14-17)"

Ce que dit le catéchisme de l'Église.
Avec le baptême et l'eucharistie, le sacrement de la confirmation constitue l'ensemble des " sacrements de l'initiation chrétienne ", dont l'unité doit être sauvegardée. Il faut donc expliquer aux fidèles que la réception de ce sacrement est nécessaire à l'accomplissement de la grâce baptismale (...)


3. L'eucharistie
Eucharistie vient d'un mot grec qui signifie "action de grâce" : louange, action de grâce rendue à Dieu. On désigne plus particulièrement par ce mot, chez les chrétiens, l'action de grâce de Jésus lors de la Cène, dernier repas de Jésus avec ses disciples. Les chrétiens se réunissent pour célébrer Jésus mort et ressuscité, pour associer à sa vie nouvelle tous ceux qui y communient dans la foi.

L'Eucharistie, troisième sacrement de l'initiation chrétienne, est le seul sacrement accompli par Jésus lui-même. Elle a été instituée lors de la Cène. Ce geste est particulièrement commémoré lors de la célébration du Jeudi saint où le Christ s'offre à son Père.

L'Eucharistie structure la vie chrétienne, elle la ponctue, elle est la respiration dans la vie spirituelle. C'est une actualisation de la Pâque et non pas sa répétition ou son simple souvenir. L'Eucharistie, ou la messe, est un rappel de la dernière Cène, de la mort et de la résurrection de Jésus Christ.

Ce que dit le catéchisme de l'Église.
L'Eucharistie est " source et sommet de toute la vie chrétienne " (LG 11). " Les autres sacrements ainsi que tous les ministères ecclésiaux et les tâches apostoliques sont tous liés à l'Eucharistie et ordonnés à elle. Car la sainte Eucharistie contient tout le trésor spirituel de l'Église, c'est-à-dire le Christ lui-même, notre Pâque " (...)


4. La pénitence et la réconciliation
" Le Seigneur Jésus-Christ est le médecin de nos âmes et de nos corps. II a pardonné ses péchés au paralytique et il lui a rendu la santé du corps (Marc 2, 1-12). Il a voulu que son Église continue son œuvre de guérison et de salut, par la force de l'Esprit Saint.

C'est le but des deux sacrements de la guérison : le sacrement de la Pénitence et de la Réconciliation et le sacrement de l'Onction des malades.

Le don du retour vers Dieu. Le pardon des péchés commis après le Baptême est accordé par le sacrement dit de la conversion, de la confession, de la Pénitence ou de la Réconciliation. Revenir à la communion avec Dieu par la conversion est un mouvement suscité par la grâce de Dieu plein de miséricorde et désireux de sauver tous les hommes.

Nous devons demander cette grâce pour nous-mêmes comme pour les autres.

Ce que dit le catéchisme de l'Église.
Ceux qui s'approchent du sacrement de Pénitence y reçoivent de la miséricorde de Dieu le pardon de l'offense qu'ils lui ont faite et du même coup sont réconciliés avec l'Église que leur péché a blessée et qui, par la charité, l'exemple, les prières, travaille à leur conversion " (...)


5. Le mariage
Le mariage entre un homme et une femme baptisés, vivant de la foi chrétienne, est un sacrement s'il est décidé librement, voulu comme unique et définitif, c'est-à-dire jusqu'à la mort, et ouvert à l'accueil des enfants. Le sacrement du mariage donne aux époux la grâce de renforcer et perfectionner leur amour, d'affermir leur unité indissoluble et de se sanctifier dans leur vie familiale.

Le mariage doit être célébré publiquement par l'échange des consentements : l'engagement public et libre des époux l'un envers l'autre. La célébration se fait normalement devant l'assemblée chrétienne, les témoins et le curé, ou un prêtre un diacre, délégués par lui. Le célébrant appelle la bénédiction de Dieu sur les époux et leur foyer.

Le sacrement est un don de Dieu, l'Église ne se reconnaît donc pas le pouvoir d'annuler ce don. Quelqu'un qui a réellement reçu le sacrement de mariage ne peut pas se marier une seconde fois après son divorce. S'il le fait, il demeure membre de l'Église, puisque le don du baptême ne peut être annulé, mais il entre dans une rupture de vie sacramentelle tant qu'il ne peut pas recourir au sacrement de Pénitence.

Ce que dit le catéchisme de l'Église.
" L'alliance matrimoniale, par laquelle un homme et une femme constituent entre eux une communauté de toute la vie, ordonnée par son caractère naturel au bien des conjoints ainsi qu'à la génération et à l'éducation des enfants, a été élevée entre baptisés par le Christ Seigneur à la dignité de sacrement " (...)

"C'est pourquoi une préparation sérieuse est nécessaire. Penser à s'inscrire en paroisse au moins un an à l'avance ! Merci ..."



6. L'ordination
"Par le Baptême, tous les fidèles participent à la mission du Christ, Prêtre, Prophète et Roi. Dans cette communion et cette mission du baptisé il existe une autre participation à la mission du Christ : servir au nom et en la personne du Christ Tête au milieu de la communauté. Ce service comporte trois missions essentielles : l'enseignement, la sanctification et le gouvernement du Peuple de Dieu.

Le ministère ordonné comprend : les évêques, les prêtres et les diacres. Ce sont les évêques qui célèbrent les ordinations dans les trois degrés du sacrement de l'Ordre.

L'évêque reçoit la plénitude du sacrement de l'Ordre. II entre ainsi dans le Collège épiscopal et il devient le chef visible de l'Église particulière qui lui est confiée, le diocèse. Les prêtres sont les coopérateurs de l'évêque et reçoivent de lui la charge d'une communauté paroissiale ou d'une fonction déterminée. Les diacres, ordonnés pour le service de l'Église, sont appelés à exercer des fonctions dans le ministère de la Parole et de l'Eucharistie, et le service de la charité.

Ce que dit le catéchisme de l'Église.
Le mot Ordre, dans l'antiquité romaine, désignait des corps constitués au sens civil, surtout le corps de ceux qui gouvernent. Ordinatio désigne l'intégration dans un ordo. Dans l'Église, il y a des corps constitués que la Tradition, non sans fondements dans l'Écriture Sainte, appelle dès les temps anciens du nom de taxeis (en grec), d'ordines (...)


7. Le sacrement des malades
Le sacrement de l'onction des malades n'est pas un sacrement réservé aux derniers moments comme le laissait entendre les expressions "extrême onction" et "derniers sacrements". La pratique ancienne réservait en effet ce sacrement aux grands malades à l'article de la mort.

Il s'adresse aux fidèles dont la santé commence à être dangereusement atteinte par la maladie ou la vieillesse, aux malades au moment où la maladie devient une épreuve difficile à supporter, à ceux qui vont subir une opération sérieuse et aux personnes âgées dont les forces déclinent beaucoup. L'onction des malades ne remplace en aucun cas les soins médicaux.

Ce que dit le catéchisme de l'Église.
La maladie et la souffrance ont toujours été parmi les problèmes les plus graves qui éprouvent la vie humaine. Dans la maladie, l'homme fait l'expérience de son impuissance, de ses limites et de sa finitude. Toute maladie peut nous faire entrevoir la mort. La maladie peut conduire à l'angoisse, au repliement sur soi, parfois même au désespoir et à la révolte contre Dieu (...)

Source : La Conférence des évêques de France